Les traitements pour lutter contre le cancer du sein (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie) peuvent être dans certains cas, longs, épuisants, et douloureux. Ils ont des effets secondaires importants sur les patientes. Ces effets peuvent néanmoins être diminués grâce à la kinésithérapie. Ce soin support est un véritable accompagnement médical pour soulager les patientes, autant sur le plan physique que psychologique, tout au long de leurs parcours contre la maladie.

La kinésithérapie

La kinésithérapie adaptée : un soin support indispensable

Les bienfaits de la kinésithérapie adaptée lors d’un cancer du sein

Le kinésithérapeute joue un rôle essentiel puisqu’il accompagne la patiente tout au long de son parcours de soins : en préopératoire, en postopératoire ou encore pendant les traitements (chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie). Par le biais de sa rééducation, il intervient à plusieurs niveaux : la douleur, le traitement des cicatrices, la posture générale (évitement de l’attitude de protection du sein), le lymphœdème, ou encore la souplesse tissulaire. Cette prise en charge globale participe à l’amélioration de la qualité de vie des patientes. Le kinésithérapeute apporte aussi un soutien psychologique certain aux patientes tout au long de leur parcours de soins qui peut être très stressant et déstabilisant. Au fil des séances, les patientes apprennent à se réapproprier leur corps et reprennent confiance en elles.

Quand avoir recours à la kinésithérapie du sein ?

La patiente peut consulter un kinésithérapeute formé en pré ou postopératoire de la chirurgie curative. Avant le geste curatif, le praticien répond aux questions, apporte des conseils et planifie au mieux les séances postopératoires pour une meilleure prise en charge et mieux limiter les effets secondaires de la chirurgie. Suite à l’opération et avec l’accord du chirurgien, les séances peuvent commencer en général après 3 semaines. Le kinésithérapeute peut intervenir après tous types d’opérations curatives : ablation du ganglion sentinelle, curage axillaire, tumorectomie, mastectomie, reconstruction immédiate.

Le kinésithérapeute accompagne aussi la patiente à toutes les étapes de la reconstruction mammaire. Avant les opérations, il peut par exemple préparer les tissus. En postopératoire, il peut intervenir entre autres sur les cicatrices ou encore la posture. À nouveau, l’intervention du kinésithérapeute peut se faire après tous les types de chirurgies de reconstruction : prothèses mammaires, reconstructions par lambeaux (Tram, Diep, Grand Dorsal), lipomodelage (zone donneuse et receveuse).

Un accompagnement unique et personnalisé

Chaque cas de patiente est particulier et demande une prise en charge unique. Généralement la première séance sert à connaître le parcours de la patiente. Un bilan global est réalisé pour évaluer son épaule, la présence ou non d’un œdème, l’adhérence et la souplesse de sa peau, sa posture en général, etc. Ce bilan permet d’adapter au mieux les soins. A terme, l’objectif des séances est de reconduire la patiente vers une vie fonctionnelle avec un effort adapté à sa condition. Le but est d’engager la patiente vers une vie à nouveau active.

Quelques exemples de prises en charge par le kinésithérapeute :

L’action du kinésithérapeute formé en sénologie peut intervenir à divers niveaux :

Sur les cicatrices et les adhérences,
En cas de douleurs (sensation de carcan, d’oppression, etc.),
Si présence d’œdèmes,
Si présence de lymphœdème du bras et/ou du sein,
Si présence de lymphocèle,
En cas de limitation articulaire de l’épaule,
En cas de cordes axillaires,
Pour une préparation à une reconstruction,
Pour améliorer la posture,
Pour la reprise de l’effort.