Le soutien psychologique
Souvent synonyme de changements, cette période peut bouleverser l’équilibre moral des patientes, en raison notamment des deuils qu’elle peut impliquer : vie professionnelle à l’arrêt, passage d’un « état de santé » à un quotidien davantage médicalisé, perte d’un ou des deux sein(s), etc.
Dans la société occidentale, le sein est présenté comme un véritable symbole de maternité, de féminité et de sexualité. L’atteinte de ce dernier peut donc venir toucher à ce qu’il représente pour la patiente, allant parfois jusqu’à impacter son identité (image de soi, regard de l’autre). Quelle que soit la thérapeutique choisie, le cancer du sein peut impliquer des modifications corporelles plus ou moins importantes (cicatrices, opérations, perte de cheveux, …), et en conséquence potentiellement engendrer une souffrance psychique.
Le psychologue quand ? Pour qui ?
Si dans certaines situations cela peut être fortement recommandé, il n’y a pas d’obligation à rencontrer un psychologue. Le « bon » moment est celui que la patiente ou son entourage choisira. Cela doit rester une démarche personnelle visant à contribuer à son propre bien-être.
La demande d’accompagnement psychologique peut se faire à différentes étapes de la prise en charge :
Dans les suites de l’annonce diagnostique, durant le traitement ou encore après celui-ci. En effet, chacune de ces étapes peut amener son lot d’émotions et le besoin de rencontrer un psychologue : gestion du stress, désir d’un espace de parole neutre et bienveillant, difficultés d’adaptation face à la maladie, questionnement sur l’annonce aux proches, travail de reconstruction dans « l’après-cancer », crainte de la récidive, etc. Cette aide s’adresse au patient, mais également à son entourage proche si celui-ci en ressent le besoin.
Le rôle du psychologue va être d’accompagner le patient et ses proches à n’importe quel moment de la prise en charge, sur un temps dédié. Cet accompagnement a une visée de soutien psychologique dans un moment donné, à la différence d’une psychothérapie qui s’inscrit sur un plus long terme. La demande peut être faite par le patient lui-même, se faire par le biais de l’équipe et des rencontres avec les proches peuvent être organisées. Les rencontres peuvent être individuelles, de couple et se dérouler durant les hospitalisations ou sur des temps dédiés.